Face au capital, aujourd’hui plus que jamais, notre peuple a besoin du PCF !
La situation politique est marquée par une contradiction : le pouvoir parvient à poursuivre et accélérer sa politique de casse sociale et économique alors qu’elle est massivement condamnée.
Les luttes se multiplient dans tous les secteurs d’activités de la justice à la chimie en passant par l’éducation nationale ou les raffineries. La résistance s’affirme face à un capitalisme qui utilise sa propre crise pour accélérer sa restructuration, comprimer les salaires, exploiter encore plus, même en cassant ou délocalisant l’outil de production. Au premier semestre, les profits des entreprises du CAC 40 ont déjà effacé la « crise » et atteint un nouveau record.
Le pouvoir en place est discrédité. Sa collusion avec les milieux d’affaires et les grosses fortunes est avérée. Aux élections régionales de mars, le parti au pouvoir n’a obtenu le soutien que de 1 électeur sur 8.
Mais le mouvement social bute sur une perspective politique bouchée que les media et les tenants de l’idéologie dominante parviennent à enfermer dans le cadre institutionnel. Le spectacle est lamentable des combinaisons politiciennes, des conflits de personnes rivés vers une alternance sans contenu en 2012. L’accord PS/droite pour ratifier le traité de Lisbonne en 2008 avait révélé leur niveau de consensus. La personnification à outrance de la politique du pouvoir sur Sarkozy, qui vient de franchir un nouveau pas dans son discours de haine, invite de même à attendre et à se résigner d’ici 2012, pendant que la répression s’abat sur ceux qui luttent.
Mais on ne peut pas les laisser continuer comme ça. 250.000 emplois ont été détruits en 2009. Les conditions de vie du plus grand nombre se dégradent.
Nous affirmons que la perspective d’alternative politique aujourd’hui doit partir des luttes et de leur convergence et qu’il y a besoin, à côté de l’action syndicale, d’une intervention politique. Le rapport de force existe, dans chaque bataille, pour mettre en échec les contre-réformes du gouvernement.
Les 3 millions de salariés, de retraités, de jeunes dans la rue le 7 septembre contre le projet de loi Woerth, pour défendre la retraite à 60 ans et le système solidaire par répartition. Une victoire sur les retraites aujourd’hui comme en novembre-décembre 1995 peut changer la donne.
Mais les salariés ne gagneront pas sur la base des positions du PS.
Dans cette période, il est plus important que jamais que notre parti, le PCF agisse suivant sa raison d’être pour mettre en avant des solutions de rupture. Plus que jamais, sa théorie révolutionnaire, sa forme d’organisation historique tournée vers la lutte des classes sont d’actualité. Nous sommes décidés à les défendre et à les animer même sans la direction de notre parti.
La stratégie du « Front de gauche » détourne le PCF de son utilité pour les luttes
Après les élections de 2007, certains dirigeants de notre parti sont allés jusqu’à remettre en question son existence même. Les communistes ont écarté ce projet à leur 34ème congrès mais, sur bien des points, la ligne d’effacement de l’identité, des positions et de l’organisation originale de notre parti est demeurée.
En juin 2010, un « congrès » extraordinaire, non statutaire, a été convoqué pour valider la constitution du « Front de gauche », déjà imposé dans les faits aux élections européennes et régionales de 2009 et 2010.
Nous affirmons que la stratégie du Front de gauche poursuit et aggrave le processus de mutation-disparition du PCF engagé depuis les années 90. C’est une fuite en avant lourde de conséquences.
Le Front de gauche n’est pas un choix de rassemblement et d’ouverture mais représente un enferment du PCF dans une logique politicienne et électoraliste (ce qui ne l’empêche pas d’avoir coûté la moitié de ses conseillers régionaux sortants au PCF en 2010). Le préalable posé au rassemblement est l’effacement du PCF qui apporte l’immense majorité des moyens à des groupuscules.
Dans les faits, le « Front » dilue le PCF dans un cartel d’organisations, une « unité de petits ». Une organisation factice prend forme supplantant le PCF. Un « programme commun du pauvre », issu de négociations de « bas sommets », pourrait être rédigé pour lui donner faussement corps, dans une perspective extrêmement restreinte.
En rien, le Front de gauche ne cherche à s’émanciper de la social-démocratie. Sa perspective politique est centrée sur 2012. Le PCF se retrouverait, avec le Front de gauche », être une force d’appoint de l’alternance autour du PS avec l’illusion de le « tirer à gauche ». On a déjà donné entre 1997 et 2002. On vient de le constater dans la plupart des régions.
Le choix de présenter des candidatures estampillées « Front de gauche » aux législatives et aux présidentielles va embourber à nouveau le PCF dans des négociations politiciennes, sous la pression de Mélenchon, le médiatique (et le Maastrichien).
Les communistes ont mieux à faire.
Il y a une attente forte dans le monde du travail, parmi les militants syndicaux, dans le peuple, face à la violente offensive antipopulaire, l’attente d’un parti de classe et de masse, du parti que seul le PCF a été, l’attente de propositions et d’actions nationales en rupture avec le consensus de l’idéologie dominante, par exemple contre l’UE du capital, pour des nationalisations, pour la défense du financement solidaire de la Sécurité sociale, en particulier pour les retraites.
C’est dans ce cadre que nous concevons l’importance de candidatures PCF aux élections cantonales, législatives et présidentielles.
Au « congrès » extraordinaire, 700 camarades de 61 départements, dont 37 secrétaires de section et de fédération se sont retrouvés autour du texte alternatif « Face au capital, aujourd’hui plus que jamais, notre peuple a besoin du PCF ». Ce texte a été adopté par trois congrès départementaux (54, 70, 81).
Notre démarche vise à faire vivre et renforcer les organisations du PCF sur des bases de classe. Nous nous donnons pour but de :
- réaffirmer l’actualité des fondamentaux théoriques, marxistes du PCF ainsi que l’importance cruciale de l’organisation communiste dans la lutte des classes ;
- proposer de redonner un nom à la perspective que doit porter notre parti : le socialisme.
- favoriser l’échange d’expériences et d'expressions militantes entre organisations du PCF, aider à leur renforcement, à la revitalisation de cellules, de sections, notamment à l’entreprise et dans les quartiers populaires et les campagnes.
- promouvoir l'adhésion au PCF.
Fuente: Vive le PCF!/PrensaPopularSolidaria
http://prensapopular-comunistasmiranda.blogspot.com/
Correo: pcvmiandasrp@gmail.com
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