De: Solidarite Internationale PCF
L'élection du gouverneur de l'île japonaise ce 16 novembre dépasse le sort du million et demi d'insulaires. C'était une bataille nationale, cristallisée autour d'une base américaine honnie par la population locale. Le pouvoir nationaliste a perdu, le Parti communiste a vaincu.
La « bataille d'Okinawa ». Le Premier ministre nationaliste Shijno Abe, du Parti libéral-démocrate (PLD), et le Parti communiste japonais (PCJ) – seule force d'opposition historique au système – avait choisi de faire l'élection du gouverneur de l'île, une bataille nationale. Le PLD a perdu gros, le PCJ a remporté une victoire majeure.
La bataille d'Okinawa : victoire pour les communistes, défaite pour le pouvoir
Car la défaite du candidat du pouvoir a été le coup de grâce pour Abe. L'échec de sa politique économique (« Abenomics ») à relancer l'activité, l'impopularité de la hausse de la TVA, le regain de tensions dans la région alimenté par la résurgence du militarisme japonais avaient déjà affaibli un gouvernement dont le chef a dissousl'Assemblée nationale ce 20 novembre.
Quatre jours après une défaite lourde en symbole. Le candidat sortant du Parti libéral-démocrate (le parti de Abe, privilégié par la bourgeoisie monopoliste et nationaliste), Hirokazu Nakaima a été battu sèchement, obtenant 260 000 voix, 41 % des suffrages exp
Le grand vainqueur est le maire de Naha, la plus grande ville de l'île, Takeshi Onaga, qui a obtenu 360 000 voix, 59 % des votes. Le seul grand parti historique à l'avoir soutenu est le Parti communiste. Le petit Parti social-démocrate et le nouveau parti de gauche « Parti de la vie » ont également apporté leur soutien.
Onaga s'est présenté comme « candidat indépendant ». Il n'est pas un communiste. Il était une figure locale du Parti libéral-démocrate. Dans ce parti aux courants idéologiques divers, il représente une aile à la fois plus social-démocrate, et plus critique envers l'alliance avec les Etats-unis
Les nationalistes nippons subordonnés aux USA face à leurs contradictions
Le parti du pouvoir – car telle est la raison d'être du PLD – s'est fracturé sur l'île sur une question :le projet de re-location sur l'île de la base aérienne américaine de Futen
Le gouverneur Nakaima, le gouvernement, tout comme l'allié américain subissent depuis plusieurs années des manifestations massives, organisées par des associations pacifistes ainsi que par les riverains pour exiger le départ de la base, située dans une zone densément peuplée.
Le gouverneur défendait le projet d'une re-localisation de cette base bruyante dans le nord de l'île. Un projet qui a suscité l'hostilité de la majorité des Okinawais, la condamnation du Parti communiste et la scission dans l'appareil local du PL
Le maire Onaga a rompu sur cette question avec le gouverneur Nakaima, qui avait pourtant fait la promesse il y a quatre ans de négocier le départ de la base de l'île. Onaga a promis au Parti communiste, aux forces de progrès, qu'il se battrait pour le retrait de la base.
La campagne a porté plus largement sur le développement économique et social local. Onaga a fait des bases américaines l'obstacle majeur au développement de l'île. Nakaima a vendu le projet, en s'appuyant sur les contreparties dépéchées par le gouvernement, un filet d'aides publiques.
Elle a opposé le patriotismed'Onaga, rejoignant celui des communistes, critique envers la subordination aux États-Unis, au nationalismehonteux de Nakaima, derrière d'Abe, de la bourgeoisie nippone revancharde, qui voit l'alliance américano-japonaise comme un tremplin vers l'hégémonie régionale, contre la Chine.
Le début d'un combat dans une île sous influence américaine
La direction nationale du PLD, le gouvernement ont mis tout leur poids dans la balance – envoyant plusieurs ministres, le Secrétaire-général Tanigaki Sadakazu pour soutenir Nakaima, faisant des promesses d'aide financière de grande ampleur.
La direction nationale du PLD, le gouvernement ont mis tout leur poids dans la balance – envoyant plusieurs ministres, le Secrétaire-général Tanigaki Sadakazu pour soutenir Nakaima, faisant des promesses d'aide financière de grande ampleur.
Le recours traditionnel à l'anti-communisme pour discréditer Onaga a été de plus en plus fréquent, au fur et à mesure
qu'Onaga gagnait des points dans les sondages.
Au même moment, dans la plus grande ville de l'île, à Naha, l'élection municipale a été un second coup dur pour le pouvoir.
Le vice-maire Shiroma Mikoko, soutenu par le PCJ, a été élu largement, battant le candidat soutenu par le PLD.
« J'ai obtenu les voix de ceux qui s'opposaient à la base militaire, les mêmes que ceux qui ont voté pour
Onaga », a commenté Shiroma, soutenu par les communistes locaux.
Le combat ne fait que commencer à Okinawa, une île qui était américaine jusqu'en 1972, et qui compte encore 32
bases et 26 000 soldats sur son territoire. En tout, 20 % du territoire est directement rattaché aux Etats-unis !
Mais une large majorité des Okinawais veut retrouver son
indépendance, loin de tout nationalisme belliqueux. Les derniers sondages montrent que près de 80 % des habitants de
l'île désirent le départ de la base de Futenma, et non sa re-location à
Henoko.
L'effet domino a prévalu. De Naha, la
capitale de facto d'Okinawa, qui échappe au pouvoir jusqu'à
la Diète du Japon dissoute ce samedi, laissant un paysage politique ouvert pour les forces de progrès,
bien que la dissolution d'Abe soit calculée pour lui assurer une
nouvelle majorité, afin de faire passer ses « réformes structurelles »
anti-sociales.
Fuente: Solidarité Internationale PCF/PrensaPopularSolidaria
http://prensapopular-comunistasmiranda.blogspot.com
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