Le pouvoir dictatorial Kazakh interdit le Parti communiste, seul parti d'opposition de masse au régim
Le
mois d'octobre a été le théâtre d'une nouvelle intensification de la
campagne anti-communiste en Europe de l'Est. Après les
tentatives, pourtant mises en échec mais toujours réitérées en
Hongrie, en Pologne, en République tchèque, c'est au tour des
communistes kazakhs d'être menacés d'une interdiction pure et simple
de leur
Tel est en tout cas le verdict rendu le 5 octobre 2011 par le tribunal d'Almaty qui a prononcé la suspension des
activités du Parti pendant un an et demi, sous prétexte de
la participation du Parti communiste à la constitution d'un mouvement
d'opposition, le « Front populaire » avec des
forces non-reconnues par l’État dictatorial.
Derrière
le prétexte, c'est la menace que représente le Parti communiste, seul
parti de masse capable de
faire converger les oppositions au régime autoritaire de Nazarbayev,
serviteur de l'OTAN et de l'UE, et de fédérer les luttes – comme celle
historique qui a touché les travailleurs de l'industrie
pétrolière durant l'été (cf Solidarité
avec la
grève historique des travailleurs de l'industrie pétrolière au
Kazakhstan victimes de la répression féroce d'une dictature à la solde
de l'impérialisme)– autour d'une
alternative socialiste à ce système.
Le Parti communiste du Kazakhstan compte sur plus de 50 000 adhérents et représente une menace pour un régime glissant
de plus en plus vers l'autoritarisme, impuissant à enrayer les effets de la crise capitaliste sur le peuple Kazakh.
La
dernière présidentielle en avril 2011, boycottée par les communistes, a
vu Nursultan Nazarbayev obtenir un score de 95,55%.
Promptes à passer des dénonciations aux interventions armées face à
certains dictateurs peu commodes envers l'impérialisme, les puissances
occidentales ont au contraire gardé le silence sur un
score aussi peu démocratique que les méthodes quotidiennes de
gouvernement de leur principal allié en Asie Centrale.
Après avoir boycotté également les élections législatives de 2007, le parti serait menacé de dissolution pure et simple
si jamais il ne participait pas aux prochaines élections qui devraient se dérouler à la fin de l'année. Un des objectifs du pouvoir est donc d'empêcher le parti de se présenter pour
ensuite prononcer sa dissolution définitive.
Le président du Parti communiste du Kazakhstan, Galiz Aldamzharov s'est exprimé récemment sur cette décision
judiciaire dévoilant le lien entre ce verdict et les prochaines élections : « Il
s'agit déjà de la troisième tentative d'interdiction de notre parti
et, pour moi, ce ne sera pas la dernière. Nous sommes le seul parti
d'opposition radicale dans le spectre politique. Nous étions en train de
faire, avec le Front populaire, un gros travail de
préparation pour prendre les diverses circonscriptions, nous étions
en train de choisir les personnes idoines. Le gouvernement a peur de
notre préparation. Évidemment, nous ferons appel, mais
honnêtement je pense que c'est inutile. Nous ne serons pas en mesure
de participer aux élections anticipées. »
Le Parti communiste du Kazakhstan a déjà bénéficié du soutien de dix autres partis communistes d'ex-URSS qui
ont signé une déclaration commune au début du mois (cf Déclaration commune
de 10 partis communistes d'ex-URSS sur les dernières mesures anti-communistes en Géorgie et au Kazakhstan).
Parmi eux, le Parti communiste d'Ukraine pourrait être le prochain sur la liste. Les nationalistes ukrainiens ont déjà demandé
l'application de mesures similaires dans l'ancienne république soviétique.
Une
quarantaine de Partis communistes du monde entier avaient alors signé
l'appel en solidarité
contre les mesures anti-communistes adoptées au Kazakhstan et en
Géorgie, plus que jamais les communistes français expriment leur
solidarité avec nos camarades kazakhs victimes de la dictature
kazakhe alliée à l'impérialisme français et occidental.
L'anti-communisme ne passera pas !
Fuente: Solidarité Internationale France/PrensaPopularSolidaria
http://prensapopular-comuinistasmiranda.blogspot.com
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