Article-Traduction pour: Solidarite Internationale-PCF-FR
Manolis Glezos est un héros en Grèce,
une légende vivante de la Résistance, 92 ans. Elu sur les listes de
SYRIZA en 2014, c'est lui qui – avec un ami – le 30 mai 1941 avait
inspiré les résistances grecs et d'Europe en détachant à 18 ans le
drapeau nazi du haut de l'Acropole.
Glezos a connu les prisons de l'occupant
nazi allemand, celles de l'occupant fasciste italien puis celle des
collaborateurs grecs, et encore celle de la dictature grecque après la
guerre, à deux reprises. Il n'est pas d'autre figure en Grèce qui ne
soit plus écoutée.
Les 80 ans passés, il s'était engagé
dans le mouvement SYNAPSISMOS, puis SYRIZA – tout en gardant son
indépendance de pensée et d'action, avec son « Mouvement des citoyens
engagés » qu'il a fondé au début des années 2000.
Il avait critiqué en 2013, lors de la
Conférence fondatrice de SYRIZA, la mise au pas imposé par Alexis
Tsipras imposant la transition de la « Coalition de gauche radicale » en
« parti unique de la gauche de gouvernement », avec la dissolution des
courants et la suppression es voix internes critiques envers l'Union
européenne et l'euro.
Manolis Glezos a exprimé sa désillusion
hier sur le site de son « Mouvement des citoyens engagés ». Désillusion
face à la capitulation du gouvernement mené par SYRIZA face aux
décideurs européens. Voici notre traduction :
« Vous pouvez changer le nom de
Troika pour le remplacer par le nom des « institutions » prises
séparément, celui de mémorandum par « accord », et celui des créanciers
par « partenaires » : cela ne change rien à la situation antérieure,
comme si il suffisait de dire que le « poisson » est de la « viande »
[NdT : référence à la pratique du clergé grec à l'époque médiévale
consistant à dissimuler la pauvreté, en changeant le nom des aliments.
Le KKE a pris exactement la même métaphore dans sa critique du
gouvernement actuel]
Bien entendu, on ne peut pas changer le vote du peuple grec aux élections du 25 janvier 2015.
Le peuple a voté pour ce que SYRIZA a
promis : en finir avec l'austérité qui n'est pas seulement la stratégie
de l'oligarchie allemande et des autres pays de l'UE, mais aussi la
stratégie de l'oligarchie grecque.
En finir avec les mémorandums et la Troika, abolir toutes les lois d'austérité.
Le lendemain des élections, nous devions mettre un terme légal à la Troïka et ses conséquences.
Un mois a passé désormais, et les promesses ne se sont pas matérialisées.
C'est fâcheux, très fâcheux même.
Pour ma part, je veux m'excuser auprès du peuple grec car j'ai contribué à cette illusion.
Avant qu'il ne soit trop tard, toutefois, il nous faut réagir.
D'abord, les adhérents, amis et
partisans de SYRIZA, à tous les niveaux de leurs organisations, devrait
décider dans des rencontres extraordinaire si ils acceptent cette
situation.
Certains prétendent que pour
parvenir à un accord, il nous faut d'abord battre en retraite. Avant
toute chose : il ne peut pas y avoir de compromis entre l'oppresseur et
l'opprimé. Entre l'esclave et l'occupant, la seule solution, c'est la
Liberté.
Mais même si nous acceptions cette
chose absurde, les concessions déjà faites par les précédents
gouvernements pro-austérité en termes d'emploi, d'austérité, de
pauvreté, de suicides sont allés bien trop loin. »
Manolis Glezos, Bruxelles, 22 février
Fuente: Solidarite Internationale-PCF-FR/PrensaPopularSolidaria
http://prensapopular-comunistasmiranda.blogspot.com
Correo: pcvmirandasrp@gmail.com
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