Déclaration du Parti communiste algérien (PCA) sur le 1er novembre 1954
« Le Bureau politique estime par conséquent que les responsabilités fondamentales dans ces événements incombent entièrement aux colonialistes qui, malgré les expériences du Vietnam, du Maroc et de la Tunisie, s’obstinent dans une politique d’opposition et de force, face aux aspirations légitimes du peuple algérien, pour maintenir les privilèges d’une poignée de gros propriétaires fonciers, de banquiers et de trusts coloniaux.
Repris par: Solidarite Internationale_PCF
Cette déclaration datée du 2 novembre a d’abord été publiée dans Alger Républicain, puis la même semaine dans l’hebdomadaire
Liberté du jeudi 4 novembre 1954 puis El Djazaïr al Djadida (mensuel en arabe).
« Le Bureau politique du Parti communiste algérien, après avoir analysé les informations au sujet des différentes actions armées qui ont eu lieu dans plusieurs points du territoire algérien et en particulier dans les Aurès, estime qu’à l’origine de ces événements il y a la politique colonialiste d’oppression nationale, d’étouffement des libertés et d’exploitation, avec son cortège de racisme, de misère et de chômage, dont les sphères officielles sont obligées de reconnaître aujourd’hui l’existence.
« Le Bureau politique du Parti communiste algérien, après avoir analysé les informations au sujet des différentes actions armées qui ont eu lieu dans plusieurs points du territoire algérien et en particulier dans les Aurès, estime qu’à l’origine de ces événements il y a la politique colonialiste d’oppression nationale, d’étouffement des libertés et d’exploitation, avec son cortège de racisme, de misère et de chômage, dont les sphères officielles sont obligées de reconnaître aujourd’hui l’existence.
« Le Bureau politique estime par conséquent que les responsabilités fondamentales dans ces événements incombent entièrement aux colonialistes qui, malgré les expériences du Vietnam, du Maroc et de la Tunisie, s’obstinent dans une politique d’opposition et de force, face aux aspirations légitimes du peuple algérien, pour maintenir les privilèges d’une poignée de gros propriétaires fonciers, de banquiers et de trusts coloniaux.
« Il rappelle que la répression n’a jamais réglé et ne réglera pas les problèmes politiques, économiques et sociaux que
pose devant le monde contemporain l’essor irrésistible des mouvements nationaux de libération.
« Il
estime que la meilleure façon d’éviter les effusions de sang,
d’instaurer un climat d’entente et de paix, consiste
à faire droit aux revendications algériennes par la recherche
d’une solution démocratique qui respecterait les intérêts de tous les
habitants de l’Algérie, sans distinction de race ni de
religion, et qui tiendrait compte des intérêts de la France.
« Le
Bureau politique dénonce la violente campagne de panique, de haine
raciale et de diversion de la presse
réactionnaire et colonialiste, dont le but est de dresser les
uns contre les autres Musulmans et Européens, appelés à vivre ensemble
en Algérie, leur patrimoine commun à tous.
« Il dénonce les appels à la répression bestiale de cette presse aux ordres des gros seigneurs de la colonisation dont
la richesse est faite de l’immense détresse de millions d’Algériens.
« Le
Bureau politique invite les Algériens, sans distinction d’origine, et
plus particulièrement les travailleurs
européens, à ne pas se laisser influencer par la propagande
mensongère des milieux colonialistes, à réfléchir à ces événements, à
rejeter toute arrière-pensée raciale, pour les juger
sainement. Il leur demande de se souvenir que cette même
propagande et ces mêmes menaces proférées et appliquées au début de la
crise en Tunisie ont dû faire place –parce qu’elles ont fait
faillite- après une douloureuse expérience, à une ère nouvelle
pour le règlement du problème tunisien.
« Il souligne les contradictions entre la thèse officielle suivant laquelle le calme règne actuellement en Algérie et
les véritables mesures de guerre prises par le gouvernement général en accord avec le gouvernement français.
« Le
Bureau politique proteste contre ces mesures de terreur qui tendent, en
créant un climat d’insécurité générale à
ouvrir la voie à une répression généralisée frappant tous les
patriotes, tous les hommes épris de liberté et de démocratie.
« Le
Bureau politique appelle tous les patriotes, tous les démocrates
musulmans et européens, à s’unir et à agir pour
obtenir que soient rapportées les mesures répressives de
l’administration, pour demander la libération de tous les progressistes,
démocrates et militants syndicaux, arbitrairement arrêtés, et
pour qu’enfin soit amorcée une politique nouvelle qui, rompant
avec les solutions de force, fera droit aux justes et légitimes
aspirations du peuple algérien. »
Alger, le 2 novembre 1954 Le Bureau politique du Parti Communiste Algérien
Fuente: Solidarié Internationale_PCF/PrensaPopularSolidaria
http://prensapopular-comunistasmiranda.blogspot.com
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