Nous sommes communistes et non socialistes
Par Jeronimo Carrera, Président du Parti Communiste Vénézuelien (PCV)
Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
Apparemment, ici au Vénézuela, il y a encore beaucoup de gens qui ne savent pas faire la différence, ou font semblant de ne pas savoir la faire, entre le communisme et le socialisme. Peut-être certains croient-ils que le peuple vénézuélien peut être trompé sur le sujet, au point d'accepter les socialistes comme les bons et de rejeter les communistes comme les mauvais.
Ce qui est sûr, c'est qu'il y a une énorme différence entre ces deux grands mouvements politiques, tous les deux internationaux, par leur nature et par leur activité.
Mais l'idée fondamentale à retenir: c'est que, dans aucun pays dans le monde, sur les deux derniers siècles, les socialistes ont aboli, ou ne serait-ce que tenté d'abolir, la propriété privée des moyens de production, ce qui constitue une étape indispensable dans la construction d'une nouvelle société. Bien que des partis socialistes aient été au gouvernement plus d'une fois – et que certains le sont encore aujourd'hui – en de nombreux endroits et à de nombreux moments dans l'histoire.
En revanche, chaque fois qu'un Parti Communiste a pris le pouvoir, immédiatement et dans des situations pourtant bien différentes, la première chose qu'il ait faite est de commencer à mettre en oeuvre son programme. Parce qu'il ne s'agit pas d'expliquer le monde mais bien de le transformer... comme l'a si bien dit Karl Marx dans sa 11ème Thèse.
Que nous ayons commis des erreurs, parfois énormes, c'est certain. Mais cela a toujours été en accomplissant notre devoir, celui de construire un monde meilleur.
Aujourd'hui, dans notre pays, on commence à parler de la fondation d'une nouvelle internationale, mais sans préciser ses orientations idéologiques et encore moins sa composition de classe. Il a même été dit à ce sujet d'énormes bêtises, comme ceux qui l'ont présenté comme étant une Vème Internationale, une héritière et une continuatrice de la soi-disant IVème Internationale qui aurait été fondée par Leon Trotsky, et dans laquelle on trouverait aujourd'hui jusqu'à des résidus de la gauche social-chrétienne... ou comment réunir d'irréductibles adversaires (Tirios y Troyanos).
Il est nécessaire de dire tout cela maintenant pour que l'on comprenne mieux ce que signifie, en réalité, une décision aussi grave que celle de créer une nouvelle internationale. C'est quelque chose que les quelques disciples qu'a laissé dans le monde Trotsky, assassiné au Mexique en 1940, juste avant le déclenchement de la seconde guerre mondiale, ont essayé de réaliser à partir de ce moment et de bien des manières, mais toujours avec l'intention d'affaiblir le plus possible les partis communistes.
Mais nous savons bien que les trotskystes n'ont jamais rencontré aucun écho ici au Vénézuela, au point de n'avoir eu, jusqu'à une époque très récente, aucun groupe se revendiquant ouvertement de ce courant. C'est dans les derniers temps qu'a fleuri un travail de sape, y compris dans les plus hautes instances gouvernementales, d'agents provenant de leurs fiefs étrangers, en particulier de Bruxelles.
Car c'est une de leurs tactiques typiques, celle d'infiltrer des agents partout où éclate un mouvement révolutionnaire, et de chercher à gagner des positions gouvernementales quand ce mouvement arrive au pouvoir.
Il est également nécessaire que l'on connaisse bien la position des communistes vis-à-vis des sociaux-démocrates en général. Déjà à partir de 1935, l'Internationale Communiste a appelé à constitué ce que l'on a appelé des Fronts Populaires, les plus larges possibles, et ils ont été des succès, par exemple en France et au Chili. Et cela continue à être une politique suivie par les communistes partout dans le monde.
Mais cela ne peut en aucun cas signifier que nous allons vouloir faire ce qu'en créole on appelle « un riz à la mangue » (arroz con mango), en mélangeant des personnes partageant des idées et des buts différents. Nous gardons toujours à l'esprit que, lorsque les révolutionnaires bolchéviques russes ont pris le pouvoir, en 1917, la première chose qu'ils aient décidé, c'était de ne plus s'appeler socialistes mais bien communistes.
Lénine, qui avait proposé cette idée, disait qu'il était temps de jeter le linge sale... C'est pourquoi je termine comme lui en disant: nous sommes communistes et non socialistes.
Fuente: Solidarité Internationale PCF/ Edición: PrensaPopularSolidaria ComunistasMiranda http://prensapopular-comunistasmiranda.blogspot.com Correo: pcvmirandasrp@gmail.com
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